Depuis de nombreuses années le dopage éclabousse le sport de haut niveau de manière assez médiatique comme pour le tour de France qui connaît chaque année les désillusions d’avoir parfois sacré des champions dopés.
Les produits proscrits, EPO, hormones de croissance, amphétamines, stéroïdes anabolisants, certains sportifs n’hésitent pas à la consommer de manière à accroître leurs performances. Certains sont facilement décelables aux analyses d’urine ou de sang tandis que d’autres demandent des analyses plus poussées. Le silence est parfois de mise dans les équipes même si les produits circulent sous le manteau, et si les ravages des produits dopants ne sont pas toujours bien connus des utilisateurs.
La compétition sportive souffre de ces images de champions déchus. Tous les athlètes de niveau doivent posséder un passeport biologique qui reflète les contrôles anti dopage qu’il doit subir, et également son profil hématologique et endocrinologique qui sert à déterminer les variations susceptibles de provenir de la prise de substances illicites. Un procédé qui permet de traquer les tricheurs.
Le dopage s’est développé dans la société sportive d’aujourd’hui où les performances demandées, et le succès en compétition sont la preuve d’une réussite indéniable à une époque où il ne fait pas bon être un looser. Le sportif travaille dur, s’entraîne, malmène son corps le poussant à bout, se dépasse, et n’est pas toujours récompensé, et la tentation est grande d’avaler une pilule magique pour devenir enfin le premier. Mais les dés sont ainsi pipés, car la performance n’est plus que physique elle possède alors un goût chimique et interdit. En dehors des disciplines où il faut être champion et monter les premières marches du podium, le dopage est également consommé pour des performances plus personnelles, par exemple la prise d’amphétamines chez certains alpinistes, qui leur permet de se dépasser.
Le sport est devenu un spectacle et plus que jamais il faut réussir, se placer dans la compétition, être le premier. Souvent complice, le staff médical de l’athlète essaie de trouver des produits invisibles aux analyses. La motivation principale est bien sur la gloire, mais également les enjeux financiers depuis que le sport est devenu une grosse opération marketing rentable qui se chiffre souvent en millions. Les opposants au dopage arguent la santé des sportifs, mis en danger lors de la prise de ces substances. Appartenir à l’élite du sport représente un prix à payer et certains n’hésitent pas à se compromettre pour sortir de l’anonymat. Le public est souvent complice, demandant un rendement et des performances toujours plus élevés aux sportifs. Alors mascarade ou vrai problème de société ? Il n’en reste pas moins que le dopage est avant tout un danger réel.